Présentation
Saigon, la mégalopole du Sud, est fille des tropiques.
Ici, les outils du bonheur sont simples : une moto, un téléphone portable, une bande d’amis, aux heures des repas. ..ce syndrome typiquement saïgonais, ce concentré d’humanité, est un mélange de fièvre communautaire où tout est prétexte à se rencontrer. Tous les soirs, le ballet incessant des motos en fait partie . D’une moto à l’autre, dans la lueur des phares, on s’appelle, on discute. Cette ville jeune adore ses tropismes, entre son identité qu’elle associe à une forme de liberté et la soif de l’autre, qui confèrent à Saigon ce charme si particulier.
À Saigon, la vie est dans les ruelles. Celles-ci serpentent à l’arrière des quartiers, véritables traboules en réseau tropicalisées. Leur tracé louvoie sans grande logique, avec imagination, dans un monde bordé de murs teintés selon l’humeur des habitants. Il y règne une atmosphère de cour de récréation. Les maisons trop exigues pour les familles nombreuses poussent les enfants à jouer dehors. On y promène les bébés qui gazouillent dans les poussettes. Sous le regard rêveur des grands-pères qui prennent le frais en pyjama, les garçons courent après des ballons et les filles sautent jusqu’au ciel au-desus de lignes élastiques.
