Désert du Namib
Présentation
Avec ses quelques 80 900 km², le désert du Namib est un vaste désert côtier qui s’étend de la frontière avec l’Angola jusqu’à l’embouchure du fleuve Orange au Sud-ouest du pays, en longeant l’Océan Atlantique sur plus de 1500 km.
Ce joyau entre ciel et mer qui a donné son nom au pays (la Namibie, « terre des grands espaces ») est considéré comme le plus vieux désert du monde. Son aridité remonterait à plus de 55 millions d’années, conséquence du courant marin froid de Benguela qui sévit au large des côtes de Namibie. Ses dunes figurent également parmi les plus hautes du monde. Un incontournable de tout bon safari en Namibie.
Le désert du Namib est bordé à l’Est par un plateau montagneux et au Sud, par le désert du Kalahari dans lequel il se fond. S’il est en partie couvert par le célèbre Parc national de Namib-Naukluft, il s’étend bien au-delà.
Il inclut notamment la Côte des Squelettes au Nord, le Parc National du Dorob sur la partie centrale de la côte, les montagnes du Naukluft à l'Est et la Sperrgebiet dans le Sud-Ouest.
La région abrite des sites remarquables, parmi lesquels les impressionnantes dunes de Sossusvlei, situées dans une vaste zone de dunes mobiles au sud du fleuve Kuiseb et dont certaines atteignent jusqu’à 300 mètres de haut!
Le désert du Namib est traversé par plusieurs oueds, caractérisés par un lit de rivière asséché, éphémère et une oasis linéaire. En cause, les pluies rares et irrégulières.
Si la zone côtière parcourue par le courant marin de Benguela connaît un climat froid accompagné de brouillards fréquents toute l’année, le reste du désert est soumis à de fortes variations thermiques.
Le désert du Namib, un désert bien vivant !
Grâce à l’humidité apportée par les brouillards marins, la vie a pu se développer dans le désert. La Welwitschia mirabilis, une plante rare endémique au désert du Namib pouvant vivre jusqu’à 2500 ans, en est la plus belle preuve.
D’autres espèces typiques dont le nara, un melon rond épineux, le dollar-bush et l’arbre-carquois se sont également épanouies dans le désert du Namib, tandis que de nombreuses variétés de lichens colorés prolifèrent dans les plaines côtières au nord de Swakopmund. Des acacias sont mêmes visibles dans les zones semi-arides du Nord et de l’Est.
Si les grands mammifères sont relativement rares dans le désert du Namib du fait de leur inadaptation à cet environnement très rude, quelques espèces y survivent néanmoins, telles l’Oryx gazelle, ainsi que quelques familles d’éléphants du désert et de chevaux sauvages.
Le désert abrite également de nombreux reptiles, tels que lézards et geckos, et de petits rongeurs. Ces quelques espèces sont la proie des hyènes tachetées et brunes, des lions et des renards.
Les rares populations d’oiseaux du désert sont quant à elle concentrées dans la bande côtière, attirées par les lagunes et les zones humides. Ces dernières abritent également de nombreux poissons et quelques 100 000 otaries à fourrure (à Cape Cross).
Au niveau humain, en revanche, le désert du Namib est bel et bien… un désert, en dehors des quelques villes côtières isolées de Swakopmund, Walvis Bay et Lüderitz qui concentrent l’essentiel de la population.
Le Parc National de Namib-Naukluft
Créé en 1907 sous l’administration coloniale allemande, le parc national de Namib-Naukluft couvre une grande partie du désert du Namib et s’étend jusqu’aux Monts Naukluft dans sa partie orientale.
Situé au nord de Sesriem, le massif montagneux du Naukluft (Naukluftberge) forme une imposante barrière naturelle au centre du pays. C’est un lieu sauvage caractérisé par d'impressionnantes gorges parcourues de ruisseaux et de cascades, abritant en outre une faune très dense essentiellement constituée de zèbres de montagne et de léopards.
Avec une superficie totale de 49 768 km2, le Namib-Naukluft est le plus grand parc national d'Afrique et le quatrième du monde. Outre d’impressionnantes réserves naturelles, il abrite quelques-unes des espèces sauvages les plus inédites au monde.
De nombreux mammifères tels que gemsboks, springboks, zèbres des montagnes, guépards, léopards, mais aussi chacals, hyènes, geckos, serpents et insectes rares, ont ainsi survécu dans cette région extrêmement aride dominée par de hauts inselbergs et des “kopjes” (petites collines sur lesquelles se dressent d'imposants rochers). Ces étonnantes formations de granite arborent une couleur rouge sang spectaculaire.
Le site le plus emblématique du parc du Namib-Naukluft est Sossusvlei. Formée sous l’effet conjugué des vents et de la brume marine, cette mer de dunes de sable rougeoyantes est accessible depuis le canyon de Sesriem via une route de 65 km qui serpente à travers le parc.
La couleur orange de ses dunes se développe au fil du temps par l’oxydation du fer contenu dans le sable. Plus une dune est ancienne, plus vive est sa couleur.
Certaines des dunes de Sossusvlei, dont la célèbre Big Daddy, s’élèvent à plus de 300 mètres au-dessus du sol du désert. Leur hauteur va diminuant près de la côte. Ce sont ces dunes qui surplombent la bande côtière qui sont à l'origine de la formation de lagunes.
Au pied de ces dunes majestueuses se trouvent les fameuses vlei, des cuvettes d’argile blanche souvent asséchées, la plus connue étant la Dead Vlei en contrebas de l’immense Big Daddy, reconnaissable aux arbres morts qui jonchent sa surface.
Parmi les autres sites remarquables du Namib, le désertique Kaokoland et, par extension, la mythique Côte des Squelettes, dont le nom évoque le sort macabre des nombreux bateaux qui y ont fait naufrage en raison des forts courants marins et de la brume épaisse qui enveloppe régulièrement cette partie inhospitalière de la côte.
Ses rivages jonchés d’os de baleines et d’épaves de navires recouvertes de sable ne sont pas pour autant dépourvus de vie. Cape Cross, en particulier, abrite la plus importante colonie d’otaries à fourrure de Namibie !
Plus au sud, l’ancienne réserve naturelle de Walvis Bay accueille aujourd’hui le Parc national de Dorob (terre sèche), une aire protégée qui se déploie sur 1600 km le long de la côte centrale de Namibie, bordée par le delta de Kuiseb au sud de Walvis Bay et la rivière Ugab au nord. Avec ses 1,6 millions d'oiseaux répertoriés, elle fait le bonheur des ornithologues !
Moins populaire que le Naukluft Park, le Parc national de Sperrgebiet (zone interdite), qui s’étend sur 26 000 km2 de Lüderitz à Oranjemund dans le Sud-Ouest du pays, mérite également quelque attention.
Ancienne zone d'exploitation minière de diamant sous le régime colonial allemand, le Sperrgebiet abrite aujourd’hui plusieurs villes fantômes construites à la fin du 19ème siècle, telles Kolmanskop, qui témoignent de l’état d'abandon de cette région dont près de la moitié du paysage est désertique.
Le reste de la zone est composé de prairies et de roches. De nombreuses espèces de plantes y sont néanmoins recensées, dont 234 endémiques du sud-ouest de la Namibie, ainsi que des espèces animales « résistantes » aux rudes conditions de la région (oryx, springbok, hyène brune) et d’importantes populations d’oiseaux, notamment l'Huîtrier de Moquin, le Serin alario et l'Alouette.
Quand voyager dans le désert du Namib ?
Le climat dans le désert du Namib est très variable des terres au littoral.
Si le climat de la bande côtière est plutôt froid, venteux et inhospitalier une grande partie de l’année, le parc du Namib-Naukluft bénéficie quant à lui d’un climat méditerranéen chaud et sec, avec de très faibles précipitations.
Il est possible de découvrir le désert du Namib toute l’année. Cependant les mois de mai à septembre correspondant à la saison sèche sont plus agréables.
Les précipitations sont quasi nulles et les températures clémentes. En revanche mieux vaut éviter les mois de janvier à avril, qui correspondent à la saison des pluies, généralement accompagnée de fortes chaleurs.
A cette période toutefois, Sossusvlei devient un grand point de rassemblement de la faune sauvage et des oiseaux, et l’observation de la flore y est très intéressante en dépit des températures élevées.