Haut Atlas
Présentation
Ignoré du tourisme, le Haut Atlas occidental – versant sud - n’a rien à envier à la région du Toubkal ou du Mgoun, avec plusieurs sommets à plus de 3500 mètres. Il s’étale entre Agadir et le col du Tizi n’Test et est accessible en une heure depuis la plaine de Souss Massa et de Taroudant notamment.
Les formations rocheuses datant du jurassique et du crétacé enserrent des hautes vallées profondes aux accès parfois vertigineux. Le climat est agréable quasiment toute l’année, sans les rentrées maritimes connues par Agadir et Taroudant et avec très peu de vent. En raison de l’exposition au sud, l’été peut-être torride particulièrement quand souffle un vent du désert.
L’omniprésence de l’eau permet une abondance de cultures parmi lesquelles ce sont les plantations d’arbres qui constituent la principale source de revenu : palmiers, arganiers, oliviers, amandiers, noyers, caroubiers, chênes verts (dans l’ordre de l’altitude la plus basse vers la plus élevée). La nature a ainsi conservé ici une certaine multiplicité de points de baignade ou à tout le moins de rafraichissements, dans des cadres toujours enchanteurs (cascades, sources, vasques, biefs, canaux d’irrigation…).
Parcourue il n’y a pas si longtemps que ça par une faune abondante dont le fameux lion de l’atlas, la flore a bien été dégradée par l’homme et ses troupeaux de moutons et chèvres. De ce fait seuls quelques mammifères plutôt nocturnes demeurent : belette, chacal, renard et porc-épic. En journée l’écureuil de barbarie s’observe aisément. Les sangliers restent courant mais sont systématiquement pourchassés. On trouve enfin de nombreux rapaces.
Au fur et à mesure de la progression, vous découvrez des paysages poignants, bucoliques à souhait, le plus souvent impressionnants, où s’égrènent de nombreux villages berbères encore faits de terre et de pierres, à l’architecture typique. Hélas, le béton gagne du terrain et le récent séisme de septembre 2023 n’a rien arrangé.
La randonnée pédestre non balisée est possible mais difficile à programmer, à moins d’être débrouillard et bien documenté ou de trouver quelque rare guide local. Les sentes et accès fluctuent en fonction du climat.
Il n’y a pas de site notable à visiter à proprement parler, mais plutôt des zones naturelles intéressantes comme le plateau de Touchka encore très sauvage. Outre les paysages à couper le souffle, l’intérêt réside probablement dans la possibilité de rencontrer des paysans berbères dont le mode de vie a finalement peu changé dans une région délaissée par le tourisme de masse. Une bonne occasion de s’immerger dans des us simples, sur lesquelles le temps a peu d’emprise.